Kawasaki
Bien que l'histoire industrielle de Kawasaki débute en 1878, la firme ne s'intéressera à la moto qu'à partir de 1949. Mr Shozo Kawasaki s'est d'abord lancé dans la production d'engins militaires et ce n'est qu'à la fin de la guerre qu'il se réoriente vers des activités plus pacifiques. L'usine conserve néanmoins ses activités dans l'industrie lourde mais va créer dès 1949 un petit moteur nommé KE qui sera d'abord commercialisé sans partie cycle.
Les premières véritables motos estampillées "Kawasaki" (écusson à drapeau sur le réservoir) ne feront leur apparition qu'en 1960 avec le B7, un 125 cc mono qui rencontre un certain succès. Les années 60 voient également la collaboration avec Megura, très ancienne société Japonaise spécialisée dans la production de moteurs à quatre temps connaissant à l'époque de grands difficultés financières. L'association des deux firmes s'avère rapidement fructueuse et une usine de montage de motos complètes est construite à Akashi dans la foulée.
Les premiers succès
1962 voit apparaître les petites 125 B8 qui sont très appréciées au Japon. Ce sont elles qui vont marquer le premier réel succès de Kawasaki en matière de moto. D'ailleurs, les premières victoires en compétition ne vont pas tarder à suivre avec notamment le modèle "B8-Motocross" qui rafle en 1963 les six premières places du championnat de Moto-Cross au Japon.
Meguro finit par être entièrement absorbé par Kawasaki en 1963 mais livre à la marque un Twin 500cc quatre temps, la K1 produite par Meguro depuis 1959. La K1 engendrera la K2 qui ne cessera de connaître des évolutions pour devenir la série des W1, 2 puis 3.
Malgré une augmentation significative de la cylindrée et l'ajout d'un second carburateur, les performances restent décevantes et les lignes jugées trop classiques pour l'époque vont nettement ralentir le succès commercial de l'engin. Cependant, la compétition démontre l'incontestable efficacité des multicylindres deux temps à distribution rotative et c'est tout naturellement que les bureaux d'études vont poursuivre leurs recherches dans cette voie.
La A1 Samouraï apparaît en 1966. Ce twin deux temps à distribution rotatives de 250 cc se fait tout de suite remarquer par sa modernité mécanique, la qualité de sa finition et surtout ses performances qui lui assurent un succès immédiat. Les twins A1 et A7 seront d'ailleurs les premiers succès commerciaux de Kawasaki aux USA.
Le marché Européen se montre quant à lui plus réticent mais verra néanmoins la création de la fameuses Coupe Kawasaki qui reste la première coupe de marques et qui sera disputée aux guidons d'Avengers.
La nouvelle génération
En 1968, Kawasaki mise sur le nouveauté avec une toute nouvelle génération de moteurs deux temps de 500cc de cylindrée répartie sur trois cylindres. Ce sera la naissance des Triples. Mais alors que Kawasaki s'apprête à dévoiler au grand public sa nouvelle génération de Triples, Honda crée la surprise en présentant sa CB 750, une quatre cylindres à quatre temps de 750cc.
Devancés par leur concurrent nippon, Kawasaki abandonne son projet de 750cc et envisage de créer une moto encore plus performante et innovante. Fini le deux temps, place aux quatre temps avec la 900 Z1.
Kawasaki présente ses premiers trails en 1969, on voit ainsi apparaître le Bighorn 250 et 350 cm3. Jusqu’en 1978, Kawasaki ne produit que des trails à deux-temps et c’est avec la KL250 que la marque nippone dévoile son tout premier trail quatre temps mono qui sera suivie en 1984 par la KLR de même cylindrée mais à deux ACT.
Des machines sportives
Les années 80 sont marquées par la gamme GPZ qui fait sensation notamment avec la 1100 atteignant les 100 ch. La révolution est en marche et voit bientôt naître un monstre mythique : la GPZ 900 R Ninja qui inaugure un nouveau refroidissement liquide, un moteur seize soupapes et met fin à la surconsommation d’huile.
La Ninja marque un tournant majeur de la marque grâce à ses performances ahurissantes, elle atteint les 255 km/h pour 114kg. Kawasaki intensifiera ses efforts en termes de sport au cours des années 90 avec notamment les Ninja ZX-7R et ZX-6R qui connaissent un grand succès commercial.
Poursuivant le développement de sa gamme de sportive, Kawasaki ne néglige pourtant pas les machines moins radicales et produit tout une gamme de customs avec les VN ainsi qu’une série de basiques rétros nommés Zéphyr lancé en 1991.
Dans les années 2000, pour s’assurer de bons résultats, Kawasaki lance un roadster 750 au prix très attractif. Evoluant au cours des années, la Z 750 combinée à la Z 1000 permettent à Kawasaki de réaliser les plus grosses ventes sur de nombreux marchés dont la France.
2015 marque un tournant pour la marque avec les fameuses H2 et H2R.
Technologies appliquées à la partie-cycle
Depuis le premier moteur de deux-roues créé en 1950, Kawasaki a toujours eu pour objectif le développement de nouvelles technologies afin de repousser encore plus loin les limites de ses moteurs ultra-performants. Aujourd’hui, nos motos sont composées de technologies Kawasaki qui ont évolué tout au long de notre longue histoire
KECS - Kawasaki Electronic Control Suspension
Le KECS (Kawasaki Electronic Control Suspension) s’adapte en temps réel aux conditions de conduite sur route ou piste, en fournissant la juste dose d’amortissement nécessaire.
Le KECS s’adapte en temps réel aux conditions de conduite sur route ou piste, fournissant la juste dose d’amortissement nécessaire en ajustant électroniquement l’amortissement en fonction de la vitesse de la moto et la vitesse de débattement de la suspension. La décélération est aussi prise en compte, ce qui permet au système de gérer la plongée au freinage.
Le contrôle s’effectue par une électrovanne à commande directe qui assure un temps de réaction instantané, ce qui rend le KECS idéal pour les conditions de conduite sportive, où le naturel des réactions conditionne la sensation d’union avec la machine. Les bobines de capteurs transmettent des informations au module électronique du KECS, et s’y ajoutent les informations fournies par la centrale inertielle (accélération/décélération) et par le module électronique d’injection (qui renseigne sur la vitesse de la machine). L’ECU du KECS envoie alors du courant aux électrovannes afin d’adapter l’amortissement à la situation. Des modes sélectionnables permettent aux utilisateurs de choisir des réglages de base plus souples ou plus fermes.
Cadre monocoque
Le cadre monocoque en aluminium est une structure creuse qui court le long du moteur et qui l’utilise comme point de fixation afin d’assurer une rigidité idéale. Cela contribue aussi à la minceur du châssis.
Le cadre monocoque Kawasaki est composé d’éléments en aluminium creux.
Conçu intégralement par les ingénieurs de Kawasaki, il utilise le moteur comme un élément fixe de telle sorte que la rigidité du châssis n’est pas uniquement assurée par le cadre, mais par la combinaison du cadre et du moteur. Depuis la fourche jusqu’à l’amortisseur arrière, le cadre monocoque enveloppe le moteur en passant par-dessus.
En plus d'être fabriqué à partir de matériaux légers, sa section principale joue également le rôle de la boîte à air et de logement pour la batterie. Cette particularité de conception permet de gagner encore en légèreté. De plus, le cadre ne passant ni en dessous ni sur les côtés du moteur, il peut être très compact.
Sur les modèles de grosse cylindrée, la finesse du châssis monocoque contribue à la facilité de prise en main. Le châssis monocoque en aluminium a été initialement développé par Kawasaki dans les années 1980 pour les motos de Grand Prix Mondial. À une époque où les cadres en tubes d’acier étaient la norme, le cadre monocoque en aluminium, qui a été mis pour la première fois sur la KR500, a surpris tout le monde.
Présenté pour la première fois sur un modèle de série, la Ninja ZX-12R millésime 2000, cette technologie Kawasaki a évolué et peut maintenant être adaptée sur nos modèles phares de grosse cylindrée.
KIPASS
Le KIPASS (Kawasaki’s Intelligent Proximity Activation Start System) est un système de transpondeur qui permet le démarrage de la moto et le blocage / déblocage la colonne de direction en laissant clef de contact en place.
Le système KIPASS permet au pilote de déverrouiller la colonne de direction et de démarrer la moto en s’approchant simplement avec le transpondeur dans une poche.
Lorsque le transpondeur est proche de la moto, le signal qu’il envoie est capté et reconnu par le calculateur KIPASS de la machine. Comme les clefs codées, chaque transpondeur possède un signal unique ce qui en fait un système très efficace pour protéger sa moto contre le vol.
Le signal du transpondeur peut être capté à travers une poche de pantalon ou de veste, ce qui n’oblige plus le pilote à insérer la clef dans le contacteur pour pouvoir la démarrer (elle reste à demeure sur la machine). Les éventuelles sacoches et le réservoir s’ouvrent avec la clef présente sur la colonne de direction : cette clef ne peut pas être retirée sans que le transpondeur ne soit à proximité; la serrure n’est donc jamais visible.
Ceci contribue à la protection de la machine contre le vol. Ce système utilise l'algorithme de cryptage "Misty" conçu par MITSUBISHI ELECTRIC CORPORATION.